Illustre ancien
Retour aux résultatsDESGRAUPES Pierre
Année de sortie : 1935
Journaliste et homme de télévision.
Né à Angoulème le 18 décembre 1918, il arrive à Agen à l’âge de trois mois et restera agenais jusqu’à l’âge de 17 ans. Il fait toute sa scolarité au lycée Bernard Palissy. Il raconte sa jeunesse à Agen dans un livre, Hors antenne : Entretiens, de Pierre Desgraupes, Annick Peigné-Giuli et Marion Scali, ed. Quai Voltaire (ouvrage épuisé mais qu’on trouve au format Kindle et dont on peut lire des pages intéressantes sur Google Books – voir lien en bas de page).
Pionnier de la télévision française, Pierre Desgraupes lance avec son ami Pierre Dumayet Lecture pour Tous (1953), émission littéraire qu'il coprésente jusqu'en 1968, et Cinq colonnes à la Une de 1959 jusqu'en 1968, premier grand magazine d’information et de reportages qu’il produit avec Pierre Dumayet et Pierre Lazareff, émission réalisée par Igor Barrère pour l’unique chaîne de télévision française. A la même époque il collabore à des émissions de radio, devient producteur pour Radio Luxembourg et Europe n°1. Il écrit dans Paris-Presse et France-Soir.
En septembre 1969, le Premier ministre Jacques Chaban-Delmas le nomme directeur de l'information de l'ORTF. Dans le sillage de Mai-68, il s’affranchit de la tutelle du pouvoir politique et donne un ton nouveau à la télévision nationale ; il crée un nouveau journal télévisé avec présentateur unique utilisant un prompteur.
Remercié en 1972, il retrouve la télévision publique en devenant PDG d’Antenne 2 grâce au soutien de Pierre Mauroy en 1981. Il confie la présentation du 20 heures à une femme, Christine Ockrent, lance l'information matinale, crée des unités de programmes autonomes, promeut de nouveaux programmes comme Champs-Élysées, Musiques au cœur, Les Enfants du rock, Cinéma, Cinémas, Le Théâtre de Bouvard, Psyshow.
Atteint par la limite d’âge, il quitte ses fonctions en novembre 1984. A la demande de Georges Fillioud, secrétaire d’État chargé des Techniques de la communication au gouvernement Laurent Fabius, il dirige à partir du 14 novembre 1984 une mission sur le projet de constitution d'une chaîne culturelle à dimension européenne. En juin 1985, il remet son rapport qui inspirera la création d’une nouvelle chaîne européenne de télévision de service public, La Sept.
En 1990, il devient vice-président du Conseil supérieur de la sûreté et de l’information nucléaires (CSSIN). En juillet 1991, il est président d’une commission de cinq experts qui publie un rapport sur l’entreposage des matières radioactives.
Il s’éteint le 17 août 1993 à Paris.